Hockey
Retour28 février 2025
Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca
Val-d’Or vainqueur scande « Chut, chut, cher chiot »
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©Dominic Charette
Les Foreurs, terrible bête noire des Olympiques de Gatineau qui cèdent en prolongation 3-2 !
Les Foreurs ont encore triomphé au forceps (3-2) et après prolongation à l'extérieur. Ce soir, face à des Olympiques pugnaces, ce ne fut pas chose aisée. Le Vert et Or a tenu bon jusqu'au bout. C'était le 7ᵉ match et la 7ᵉ victoire contre les Gatinois. Sacrée bête noire !
L'adversaire préféré des Foreurs. C'est carton plein : 6 matchs, 6 victoires. Trois fois au Centre Agnico Eagle, trois fois au flambant neuf Centre Slush Puppie.
C’est une belle prouesse malgré l’ascendant psychologique de la bête noire, car les Gatinois ont lourdement battu Rouyn-Noranda vendredi dernier (5-1) sur les berges de la Rivière des Outaouais.
L’autre prouesse est exceptionnelle. Sur Facebook, les Olympiques ne possèdent que 5000 abonnés de plus que Val-d’Or. Un maigre avantage lorsqu’on compare la démographie des deux villes.
Au classement général, Val-d'Or est 13ᵉ ; Gatineau, 16ᵉ. Douze points de différence.
Premier tir, premier but pour nos boys ! Le trio infernal est déjà à l'œuvre : Noah Reinhart, aide de Philippe Veilleux, et but de Nathan Brisson (22ᵉ). On jouait depuis 1 minute 48 secondes.
Quasiment cinq minutes plus tard, les Foreurs en sont toujours à un seul lancer contre zéro pour les Outaouais.
Les Valdoriens pourraient aller plus loin, car les Gatinois ne profitent pas, même avec un avantage numérique. Deux tirs pour les Foreurs mais ce sont les Gatinois qui vont revenir au score. Premier tir et premier but aussi pour eux aussi.
La suite des événements n’aboutira sur rien de concret, mais nos Foreurs ont plus tiré, mais zéro but supplémentaire.
Le premier tiers s’achève ainsi (1-1). Nos champions ne devraient pas s’endormir sur leurs lauriers. L’assurance de la bête noire fait commettre un péché d’orgueil. Les séries de victoires sont amenées à s’arrêter brutalement parfois, prudence.
Les Olympiques de Gatineau pourraient chasser les démons qui les ont fait choir 6 fois en 6 rencontres contre Val-d’Or.
Deuxième tiers : Gatineau se rebiffe
Attention ! Une minute et vingt secondes, et déjà un but pour l’hôte dans son antre (1-2) par le même buteur qui augmente son pécule (32ᵉ but).
Il reste 10 minutes à jouer en deuxième tiers. La formation outaouaise est nettement devant en termes de tirs au but (8 vs 14).
Les locaux sont plus tranchants, plus déterminés, plus hargneux dans le bon sens du terme. On attend une petite mutinerie du Vert et Or qui a bénéficié de trois avantages numériques (deux pour les Olympiques). Gatineau entamera le troisième tiers avec un avantage numérique. Les tirs au but : 9 vs 15.
La bête lumineuse resplendit et renversa le chasseur
Troisième tiers ! Les Foreurs ont du tempérament, comme on l’a constaté, une nouvelle fois, hier face à Shawinigan, une équipe coriace. Samuel Fiala se fait blesser par le colosse Michel Myloserdnyy (6’6’’). Un autre avantage numérique pour un bâton trop élevé.
Ce match avance à un rythme de croisière. Pas de folie offensive ni d’un côté ni de l’autre. Gatineau pourrait décrocher sa première victoire de la saison en 7 matchs face aux Foreurs. C’est un défi extraordinaire.
L’avantage susmentionné n’a donné aucun but. Il reste 10 minutes à jouer, hormis d’éventuelles prolongations. Égalité sur les tirs : 18-18.
Une séquence animée voit les deux camps lancer vers les deux cerbères. Surtout les Olympiques qui grimpent à 25 tirs. Émile Beaunoyer multiplie les exploits comme très souvent.
Ce sont les cinq dernières minutes. Et but ! Samuel Fiala égalise (15ᵉ), en désavantage numérique, qui plus est !
L’Outaouais rappelle le magnifique film de Pierre Perreault intitulé La bête lumineuse qui traite d’une équipée disparate composée de chasseurs sur les traces de l’orignal. L’opus fut présenté au Festival de Cannes en 1983.
Gatineau, devant ses partisans, espère dans ces prolongations, mais le money-time figure souvent le terrain conquis des talentueux qui font la différence. But valdorien ! Exploit personnel de Nathan Brisson qui se faufile et envoie la rondelle dans le filet (23ᵉ).
La marque Slush Puppie dérive de l'expression hush puppy (« chiot silencieux »).
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